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Najac et Villefranche, deux sœurs ennemies aujourd'hui réconciliées dans un même ensemble touristique. Dans le passé, dans leur lutte pour le pouvoir, le comte d'ici et le roi de là eurent des mots et eurent recours aux éternelles méthodes qui ont fait leurs preuves à travers l'histoire. Ville… franche fut créée pour affaiblir Najac, la forteresse locale de l'époque. Face à cette manifestation de puissance militaire très dissuasive, Villefranche attira les marchands par une forme de cadeaux fiscaux et le coup réussit.

C'est ainsi que nous, petits sujets, avons été cantonnés tout en bas du château, au bord de l'Aveyron, à proximité de la base de loisirs dont la création doit être beaucoup plus récente que celle de la forteresse qui la domine à moins qu'elle ait été conçue pour le bien-être des 2 000 ouvriers qui œuvrèrent à la construction de cet imposant moyen de dissuasion.

Une vingtaine de fantassins prêts à en découdre, répartis en deux escouades, investit donc les lieux le vendredi peu avant la nuit. Pour faire preuve d'originalité et égarer les soupçons, la 1ère escouade eut pour nom de code N.1 et la seconde N.2. Le samedi, N.1 s'aventura prudemment dans la campagne najacoise, vers le Nord, en surveillant particulièrement les mouvements sur l'Aveyron. En se mêlant à la foule, elle parvint même à entrer dans le château où elle apprit tout des secrets de la forteresse grâce aux bavardages ô combien intéressants d'une servante. Dans le même temps, N.2 s'aventura discrètement "ratisser" (pour les participants à la mission, le mot n'est pas trop fort…) les abords de Villefranche. Ceux-ci étant calmes, l'escouade fit même une incursion dans la ville pour se faire une idée des lieux. Finalement, N.1 et N.2 sont rentrés au campement sans anicroches. Du coup, ils décidèrent de fêter ça. Faute d'hydromel, ils se rabattirent sur un produit plus courant appelé sangria et tous se retrouvèrent à la "cantine des pirates". La stratégie du lendemain fut vite élaborée : les deux escouades partiraient vers le Sud. En effet, depuis les plateaux alentours, il est possible de voir Najac et donc de surveiller ce qui s'y passe. Ce travail d'observation soigneusement mené a permis aux deux escouades de pénétrer dans le village sans éveiller l'attention. Cette discrétion leur a même permis d'aller se jeter une cervoise (fraîche) dans un estaminet local repéré par N.1 arrivé sur les lieux peu avant N.2. De là, pendant que N.1 faisait diversion en regagnant sa base (de loisirs…), N.2 mettait à profit les indiscrétions de la servante pour se lancer à l'assaut de la forteresse qu'il envahit sans coup férir. Finalement, au bilan de ce week-end, outre ce beau fait d'armes, N.1 et N.2 retiendront de ce passé mouvementé un patrimoine intéressant découvert dans la bonne humeur. Pour vous en convaincre, il suffit de cliquer ici (photos).

Le site montré par les cinq dernières photos du diaporama n'était pas au programme du séjour.

Au 12ème siècle, pays de forêts et de marécages, on l'appelait "locus diaboli" à cause des brigands qui détroussaient les marchands circulant dans la région. Jusqu’à ce que des moines en fassent "locus Dei", le lieu de Dieu, aujourd'hui Loc Dieu. Si vous ne le situez pas, demandez à votre navigateur internet ; il vous l'indiquera.

A de prochaines aventures ! les photos (Martine et Jean-Claude)

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