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Mardi 9 avril : Senanque et Gordes

Aujourd’hui, ciel couvert, possibilité de pluie le matin et rafales de vent.

Nous avons rendez-vous à 10 h pour la visite de l’abbaye de Senanque. Celle-là, si vous ne la connaissez pas, c’est que vous n’avez jamais lu un livre ou vu des documentaires sur la Provence : sa photo avec les lavandes en fleur devant trône dans de nombreux ouvrages.

Et selon notre guide, à la floraison de la lavande, c’est de la folie, il y a du monde partout.

Abbaye cistercienne nichée au fond d’un vallon, entourée de forêts méditerranéennes, elle est toujours habitée par 6 moines. Une partie de l’abbaye est ouverte à la visite et les horaires de visite sont adaptés pour ne pas perturber leurs activités.

Mais les visiteurs doivent avoir une tenue correcte, pas de vêtements courts. Du coup, un des randonneurs doit emprunter un pantalon pour pouvoir rentrer !

Nous aurons pour cette visite un guide fantastique, maniant l’humour pour nous faire comprendre l’histoire de cette abbaye. Citations en vrac :

« Ici c’est un lieu spirituel, ce n’est pas le parc Spirou »

« Tiens quelqu’un qui marche sur le toit. Des touristes qui essaient de rentrer, on ne me l’avait jamais fait »

« si vous aimez la décoration chargée comme le baroque, ce n’est pas ici qu’il faut venir »

« un cimetière opérationnel »…..

Dans l’ancien dortoir des moines, à la voûte de pierre, un petit décrochement dans la voûte a été provoqué par le tremblement de terre du 11 juin 1909 à Lambesc, à côté d’Aix-en-Provence. (lien wikipedia).

Une bonne nouvelle : en 1909, le tremblement de terre a fait disparaître la rivière la Sénancole sous terre….. les passages à gué en seront facilités même s’il faudra quand même se méfier des fonds calcifiés.

Après avoir traversé l’église où les nouveaux bancs en bois n’ont pas supporté l’humidité et la température du lieu (on allumait le chauffage quand l’eau gelait dans les bénitiers), nous visiterons le cloître, le chauffoir et la salle du chapitre (réunion tous les soirs à 19h).

Nous avons tous compris que les rites sont un bien nécessaire et que leur verbe est génie.

Quand nous ressortons, il commence à pleuvoir. Un guide se trompe de groupe et nous invite à monter dans le bus….

Le temps de nous équiper pour la randonnée, et l’averse tombe dru…. Certes, cette jolie terre demande l’averse mais à ce point !

Certains membres du groupe décident de ne pas faire la randonnée.

Le temps de calculer si les chauffeurs de voiture sont bien répartis dans les deux groupes afin que tout le monde rentre au gîte ce soir et voici le groupe de marcheurs parti, sous la pluie…. Qui durera un quart d’heure, quel bon présage ! Ensuite le ciel se dégagera progressivement et nous aurons une belle fin d’après-midi ensoleillée. Nous voici partis pour une randonnée de 13 km et 370 m de dénivelé.

Dans la forêt de chênes verts et de pistachiers, les cistes sont en fleur. Les chemins sont toujours aussi caillouteux, il faut regarder ses pieds sur ces pistes à chier !

Mais en levant la tête, on aperçoit …. un chamois !!! en haut d’un rocher. Confirmation sera faite qu’il y a depuis 20 ans des chamois dans la vallée de la Senancole. Nous avons beaucoup de pot (de chamois).

 

Nous remontons depuis le fond de la vallée pour atteindre notre lieu de pique-nique, un abri sous roche le long du chemin.

En repartant, un petit scorpion se montre sur le rocher.

Nous rejoignons les chemins bordés de murs en pierre sèche, tout en herborisant (nouvel ophrys, l’ophrys fusca lien botanique).

Au village des Bories, que nous visiterons, nous retrouverons des membres du groupe. Des maisons en pierre sèche avec grange, fouloir, cave à vin, magnanerie. Les personnes qui habitaient là n’étaient pas riches et ont dû oter les pierres des champs, construire terrasses et logements.

Les murs de pierre sèche cachent aussi de belles propriétés, maisons au long des bois. Nous arrivons ainsi à Gordes. Rapide tour du village puis chemin de retour vers l’Abbaye.

Fin de la randonnée à 18 h30, nous avons loupé l’apéro et retardé le couscous….

Mais qu’il était délicieux.

 

Texte de Frédérique, contrepèteries de Gaëtan

Photos de Claire, Christine, Serge et Jean-Luc

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