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Séjour 2024-06 bis - St-Guilhem-le-Désert N2 (4/5)

 

Samedi 11 Mai. Tiens, mais, nous n’avons pas encore vu St-Guilhem… et son célèbre désert !


Et si nous allions vérifier par nous-mêmes ce qu’il en est ? Au cas où…, n’oublions pas les gourdes !
Nous atterrissons ainsi dans un parking, en bordure de l’Hérault, à l’entrée de ce village médiéval classé parmi les plus beaux de France. Blotti dans le val de Gellone, étiré le long du Verdus, ruisseau dont la résurgence se situe au fond du cirque de l’Infernet, son origine remonte à l’an 804. Est-ce à dire qu’en le traversant nous remonterons le temps ? Sacré coup de jeune qui va nous permettre d’avaler sans difficulté les 12 km et 800 m de dénivelée positive annoncés. Peut-être faut-il aussi avoir en tête que les habitants du lieu (environ 250) sont appelés les « Saute Rocs ».


A propos de la dénivelée du jour, on pourrait raisonner ainsi : nous partons de l’altitude 84 m. Le point haut de notre circuit culmine à 561 m. Donc, 561 – 84 = 477 m. Et ignorer le yoyo pratiqué tout au long du parcours. A la sortie du village, au bout de 1,2 km, nous avions déjà + 46 m et – 13 m au compteur.


Il est vrai qu’au lieu de suivre sagement la « Rue du Bout du Monde », nous sommes montés voir les vestiges de l’ancienne fortification et sa porte d’entrée. Au-dessus de nos têtes, posées sur le Cap de la Crous, nous apercevons les ruines du château du Géant (qui était-il, celui-là ?), accessible, semble-t-il, par la crête que l’on devine. En réalité, plus haut, l’accès est interdit.


Plus sagement, nous choisissons de filer au « bout du monde », dans ce cirque de l’Infernet (enfer, en langage local), par le sentier des Fenestrettes (homologué par la FFrandonnée, ouf !).
Au fond du cirque, par un cheminement très zigzaguant aménagé par les moines de l’époque, nous atteignons une forme de bout du monde avec les vestiges d’une ancienne construction collée à la roche dont l’histoire est en lien avec la création de l’abbaye de Gellone.

De là, la vue sur le vallon est unique. Pour sortir de l’enfer, il suffit de suivre le sentier, à flanc de paroi… et de tourner le dos au cirque. Maintenant, c’est le calme de la forêt et les montées et descentes qui s’enchaînent. Mais pourquoi, au lieu d’être des « saute-rocs », ces sentiers ne sont-ils pas bitumés ? En ces périodes d’économies d’énergies de toutes sortes, ça permettrait aux randonneurs d’économiser la leur !


Cahin-caha, nous franchissons le point culminant du jour et, heureux hasard, il serait l’heure du casse-croûte. A défaut d’une confortable aire de pique-nique, nous retenons un endroit avec choix entre ombre, mi-ombre ou soleil. Avec possibilité de permuter. A l’altitude 545 m, nous ne manquons pas d’air…, ça, nous le savions déjà. Là, chacun sort sa boîte, en plastique généralement, rarement en porcelaine et, silence, on tourne… les mandibules pour apprécier la préparation de Brigitte. 


Surprise ! Au carrefour de trois directions, nous avons l’impression d’être (presque) rue Ste-Catherine à Bordeaux. Des grands, des petits, des vieux, des jeunes, des piétons, des cyclistes, des chiens ! Bref, les Saute-Rocs en vadrouille !
Le café/thé accompagné des friandises habituelles (merci aux généreux/euses porteurs/euses) équitablement répartis, la sieste pour quelques-un(e)s écourtée, ça repart. Petit détail : à partir de là, globalement, nous ne ferons que descendre, mais, faut pas rêver, pas sur du sable fin.


Très vite, à l’altitude 536 m, nous rencontrons Max, le Nègre du coin. Sorry ! Pas de confusion : il s’agit du belvédère du Max Nègre d’où l’on a une vue plongeante sur le cirque de l’Infernet. Réfléchissez quand même avant de plonger : en bas, le Verdus est un peu loin, très étroit et peu profond.
Plus bas, après notre petit, petit tour du monde, nous retrouvons notre chemin du « Bout du Monde » pris à l’aller ce matin, à la différence qu’au lieu de monter, ça descend. Il nous ramène au village de St-Guilhem… sans que nous ayons vu le désert promis.

Nous poursuivons jusqu’à la place de la Liberté où là, tout logiquement, la randonnée terminée, chacun est livré à lui-même pour la visite du village. 

 

Pour commencer, au milieu de cette place, trône un majestueux platane, planté en 1855, de 6 m de circonférence et de plus de 20 m de haut. Il a été labellisé « arbre remarquable ». S’il pouvait raconter  tout ce qu’il a vu et entendu ? Peut-être un jour, grâce à l’intelligence artificielle ?!?

C’est encore sur cette place que l’on découvre l’abbaye de Gellone. C’est une fois entré que l’on trouve l’entrée du cloître et du musée de l’abbaye. Pour autant, n’hésitez pas à fouiner dans les petites rues et impasses à la recherche d’architectures et d’aménagements originaux. Jetez un œil discret dans ces petites boutiques au plafond voûté, en pierre.


Pour ce qui est du désert, en cette soirée de samedi d’un long week-end, ici, dans ces rues étroites, c’était plutôt manqué.
Attention : traînez autant que vous voudrez mais n’oubliez pas l’apéro ! Il pourrait commencer… et se terminer sans vous.
A demain.
 
Texte de Jean-Claude

Photos de Jean-Claude, Serge et Jean-Luc

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