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2021-04-11 :  Il était une fois...

le jour de l'été de l'an MMVIII, une bande d'énergumènes de l'ASSM qui voulaient se prouver de quoi ils étaient capables, en dehors du pire. A cette époque de l'année où il est encore tôt pour randonner en montagne, aurions-nous l'audace mais surtout les capacités pour y aller, pour de vrai et pas seulement au pied ? Un défi à relever ? Un baroud d'honneur ? Comment que vous avez dit ? Un baroud ? Mais en voilà une idée qu'elle est bonne ! Au diable l'honneur ! On retient baroud. En effet, pourquoi n'irions-nous pas faire une virée à Barroude ? Ah ouais, ça au moins, ça a de la gueule ! Et où que c'est-y ce ça ? C'est tout simple : tu prends la direction du Sud et c'est toujours tout droit. Arrivé à Saint-Lary-Soulan, tu prends un coup à gauche puis un coup à droite. Une fois passée la chapelle des Templiers, sur la droite, il suffit d'enquiller la vallée de la Géla et, là encore, toujours tout droit. Mais comment saurons-nous que c'est bien la vallée de la Géla ? D'abord, parce que c'est une vallée et qu'ensuite, dès son entrée, on aperçoit au loin mais très distinctement un grand jalon : le pic de la Géla (2851 m). C'est comme un phare auquel il ne manque que les signaux lumineux. D'ailleurs, l'équipement avait été un temps envisagé mais abandonné parce que jugé trop onéreux. Ben oui, faut y aller là-haut pour remplacer les lampes grillées ! A l'approche de ce pic, tu apercevras une grande muraille qui barre l'horizon. Que cache-t-elle ? Eh, la Chine, pardi ! Pas encore. C'est seulement la muraille de Barroude et, derrière elle, se cache le cirque de Troumouse. Pour de modestes randonneurs, il n'est pas question de franchir cette muraille haute de 500 à 600 m et dont certains sommets dépassent les 3000 m d'altitude. Certes, il est possible de rejoindre le cirque de Troumouse mais au prix d'un sérieux détour. De toute façon, ce n'est pas l'objectif du jour.

Encore quelques arpents de sentier passablement caillouteux et on arrive sous le pic de Gerbats (2904 m). A

partir de là, changement brutal de décor ; c'est tout blanc ! On dirait qu'il a neigé dans la nuit ! Ici, plus de prairie, plus de petites fleurs à chaque pas, plus de vaches qui te regardent passer en ruminant on ne sait quoi mais pas forcément contre toi.

En poursuivant dans la vallée de la Géla tout en longeant la muraille vers le Sud, on finit par apercevoir un toit gris : le refuge de Barroude. On peut discuter sur l'architecture de la construction mais, très vite, dans ce lieu sauvage, on lui trouve un côté sympathique. Les lacs alentour sont très discrets parce que recouverts de névés. En filant toujours vers le Sud, par le Port (col) de Barroude, on bascule en Espagne (Aragon). Nous éviterons si possible de basculer et nous arrêterons au col. Toutefois, avant de revenir vers le refuge, histoire de meubler la journée, pourquoi ne pas en profiter pour s'offrir le Soum de Barroude ? Après tout, il ne culmine qu'à 2674 m. En face, à l'extrémité Sud de la muraille, nous avons une belle vue sur le pic de Troumouse (3085 m). Nous nous en contenterons.

Aujourd'hui, du refuge de Barroude, il ne reste qu'une ruine. En effet, en Octobre 2014, alors qu'il était fermé, il a été détruit par un incendie probablement dû à la foudre. Sera-t-il reconstruit ?

Bien évidemment, le procédé étant couramment pratiqué aujourd'hui, certains esprits complotistes s'obstineront à soutenir le contraire : c'est pourtant bien depuis cette expédition mémorable de l'ASSM, le 21 Juin 2008, que le terme "baroudeur" est tombé dans le vocabulaire courant.

Alors, si vous voulez "barrouder" avec les (petits) baroudeurs du jour, suivez le chef.

Vous le reconnaîtrez facilement : c'est le seul qui porte un couvre-chef.

Et en compagnie d'un autre baroudeur : lien 1

Et avec la berceuse de service au refuge : lien2

Texte et photos : Jean-Claude

 

 

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