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Pas facile en ce moment de trouver un lieu de randonnée en gardant « les pieds au sec », aujourd’hui pour cette randonnée du jeudi, le lieu du rendez-vous situé dans le « Parc Relais Les Pins » à Mérignac a surpris beaucoup de randonneurs.

Il a fallu s’assurer que tout le monde avait bien acheté le précieux ticket à la fois, pour faire une partie du retour en tram, mais aussi pour pouvoir ressortir du parking. Puis vérifier que tous les inscrits étaient bien présents, mais suite à un petit souci technique, l’imprimante ayant refusé d’imprimer la liste, cela s’avère un peu compliqué. Jean-Claude est désigné pour aider Christine à recenser les présents. Au moment du départ, trois d’entre eux n’ont pas été identifiés. Christian et Bernard se placent alors devant le portail pour nous compter lorsque nous passons. Bonne nouvelle le compte est bon, les 50 randonneurs, dont 3 animateurs, ont franchi la barrière.

Le premier parc de notre parcours, le Parc du Vivier est rapidement atteint. Ancienne propriété d’une famille de négociants bordelais dont la construction date de 1780, le domaine a été vendu en 1972 à la Ville de Mérignac. Sa Chartreuse abrite depuis 1976 l’Hôtel de Ville de Mérignac et ses services administratifs.

En 1979, la Ville a ouvert ce parc d’une superficie de 9 ha au public dans lequel on trouve plus de 40 000 plantes à massifs annuelles ainsi que des étangs, autrefois remplis de poissons. Ces anciens viviers ont donné leur nom à ce parc. Depuis 1980, un bâtiment moderne construit face à la Chartreuse abrite les archives municipales.

Soudain les randonneurs entendent des cris. En effet, au printemps les cris d’amour des paons animent ce parc. Ils vivent dans le parc comme en leur royaume. Adoptés par les mérignacais, ces animaux sédentaires sont devenus le symbole municipal. En levant la tête nous en apercevons un en haut d’un arbre. Ils sont habitués au public et font volontiers la roue pour le plaisir du groupe qui oublie que nous sommes en randonnée et qu’il reste plusieurs kilomètres à parcourir.

Nous atteignons maintenant le Parc du Château. Ce parc est en réalité une vaste forêt de 22 ha située en plein centre de Mérignac. Aujourd’hui peuplé de pins maritimes et de quelques feuillus, dont de vénérables chênes, ce parc est devenu au fil des ans un massif typique de ceux qui poussent dans les Landes de Gascogne, orné également de fougères, de genêts, d’ajoncs et de bruyères. La ville a mis en place une classification de ses parcs en fonction de leur localisation et de leur usage, le Parc du Château relève du plus sauvage.

A la sortie ce bois, nous retrouvons la ville et ses trottoirs. Après être passé devant les lycées de Mérignac, nous empruntons, le chemin du Moulin de Labatut qui passe entre des résidences. Sur notre gauche nous apercevons, une petite tour qui intrigue les randonneurs, vérification faite, il s’agit du pigeonnier du Parc Bourran.

Le domaine de Bourran est un ancien domaine viticole qui appartenait à la fin de l'Ancien Régime aux Minimes de Bordeaux et qui fut vendu comme bien national en 1791 et passa entre les mains de plusieurs propriétaires.

Créé vers 1870 par le paysagiste Le Breton, ce parc de 17ha ainsi que son château sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Au 19ème siècle les nouveaux maîtres de ce vaste domaine veulent y créer un jardin au goût du jour avec un pont romantique, des arbres exotiques, des îles et cascades. Ces agréments très « dix-neuvième » caractérisent le parc aujourd’hui encore. Les essences rares plantées à l’époque y ont pris racine : cyprès chauves, chênes et platanes centenaires, magnolias et séquoias ombragent généreusement les allées du parc. 

En 1944, la propriété fut réquisitionnée pour y installer l'école normale d'instituteurs et en 1947 devint la propriété du Conseil Général de la Gironde. Il hébergea l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres d'Aquitaine (IUFM), connue aujourd'hui sous le nom ESPE.

La ville de Mérignac, après travaux d’aménagements l’a ouvert au public en 1985.

Le parc est traversé par le cours d’eau canalisé de la Devèze, affluent de la Garonne. Son plan d’eau constitue l’un des 6 bassins de rétention des eaux pluviales du territoire communal, évitant ainsi les inondations des quartiers à proximité. Un bassin d’orage y a été aménagé à la fin des années 60 par l’ancienne Communauté urbaine. Aujourd’hui, si avec ses îles et ses berges boisées, il a des allures de plan d’eau naturel, en réalité il n’en est rien : ce bassin doté d’une écluse protège encore les habitants des crues intempestives.

Les randonneurs découvrent ainsi l’importance de ce parc avec son plan d’eau pour la gestion de l’eau.

Nous quittons ce parc pour longer le Parc de Luchey qui fut tour à tour domaine viticole, terrain militaire, friche, la prairie de Luchey est aujourd’hui un parc public dans lequel on trouve une flore indigène dont des espèces protégées.

Nous arrivons maintenant devant le Château Luchey-Halde dans lequel l’accès aux visiteurs est réglementé par un système de drapeau installé à l’entrée du Château. Aujourd’hui, le drapeau est vert, nous pouvons donc traverser le vignoble tout en respectant la Charte de promenade au Luchey.

En 1999, Bordeaux Sciences Agro a redonné vie à ce Château disparu 80 ans plus tôt. Préservés de l’urbanisation grâce à leur occupation par l’armée, 23 hectares ont été replantés en vigne. L’Ecole développe une culture spécialement adaptée au sol et au climat, respectueuse de l’environnement, il s’agit d’un terrain d’apprentissage pour les élèves ingénieurs en agronomie.

Quittant ce vignoble, nous pénétrons dans le Bois du Burck, dernier parc de notre périple. Ce Bois est le vestige de deux propriétés, le domaine du Burck et le domaine de Bon-Air, acquises respectivement par la Ville de Mérignac en 1964 et Bordeaux Métropole en 1972. Il s’agit d’un grand domaine forestier qui offre de nombreux sentiers forestiers ainsi que des sculptures en bois réalisées par le sculpteur José le Piez en 2009.

Nous sortons de ce bois en longeant le vignoble du Château Picque Caillou, situé en limite d’urbanisation, il est l’un des six derniers châteaux de l’agglomération bordelaise. Son vignoble porte le nom évocateur d’un terroir caillouteux créé par les débordements millénaires de la Garonne.

Nous empruntons maintenant, la Balade d’Aristide, créée en 2018, à la frontière des quartiers des Eyquems et d’Arlac, dans laquelle on découvre :

  • des œuvres d’arts d’habitants et artistes locaux,
  • du mobilier et des sculptures réalisés à partir de matériaux de récupération
  • de larges espaces végétalisés.

Nous retrouvons l’Avenue Pierre Mendès France et après le calme des bois, la vigilance est de retour. Le groupe doit traverser les rails du tram. Il faut respecter la signalisation des feux qui nous jouent des tours. Certains ne sont pas synchronisés et ils ne sont pas prévus pour autant de piétons. Quelques-uns restent bloqués au milieu de la chaussée sur un étroit trottoir , un peu en équilibre, cela permet aux derniers de nous rejoindre.

Réunis sur le quai du tram pour le retour aux voitures, il nous reste 2 mn pour nous regrouper et retrouver le précieux ticket. Le tram est très long et contient peu de voyageurs, nous parvenons tous à monter dedans.

Nous avons réussi à parcourir les 12,7 km sous un beau soleil, après avoir découvert que la ville de Mérignac recèle de nombreux parcs, tous plus beaux les uns que les autres, qui nous ont permis de randonner les pieds aux secs.

Remerciements à Mauricette, Christian, Jean-Claude, Bernard et Daniel qui m’ont aidée pour réussir cette randonnée.

Texte Christine, photos Christine et Mauricette

 

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