Sortie 2023-15 : Pic de Péterneille

20 Août 2023

Recette pour Péterneille

Prendre quelques randonneurs au pied montagnard

Quelques pincées de bonne humeur, ne pas hésiter à en rajouter,

S'assurer d'un grand beau temps avec quelques voiles nuageux

Pour le plaisir des yeux, ajouter les couleurs des fleurs de la montagne

Garder l'œil en éveil, pour mieux apprécier le tout

Mélanger à l'eau du torrent pour magnifier la saveur

Ne pas hésiter à prendre son temps pour savourer...

La tâche semble dure, alors s'arrêter, observer,

S'évader, rêver de marmottes et d'isards !

L'équilibre de la recette semble difficile

Comme s'il fallait gravir quelques cols caillouteux !!!

Ne pas se décourager, rester persévérant

Ajouter quelques épices réconfortantes

Le rire, l'écoute, la dérision, le respect,

Le résultat est à la hauteur de la...montagne !

La recette est réussie bel équilibre de saveurs

A partager entre amis en toute convivialité !

Les ingrédients utilisés :

Mardi 1° aout 2023 :

Compter les randonneurs présents jusqu’à 12, démarrer tôt (10h00) du parking, pour 7,3 km plus 690 m moins 50 m en évitant de trop se frotter aux cailloux du chemin, et arriver aux Oulettes vers 16h30 sous l’ombre bienveillante du Vignemale.

Savourer le calme des montagnes, la douche froide et l’exiguïté des dortoirs.

Mercredi 2 Aout 2023 :

Redémarrer tôt (6h30) du refuge (2148 m) pour profiter du soleil de 9h00 au col des Mulets (2588 m). Descendre par la vallée du Rio ARA sous l’ombre bienveillante du Comachibosa (hé oui, nous sommes en Espagne) et rencontrer vers 10h30 ce brave GR11 avec qui nous avions rendez-vous.

Lui remonter les bretelles jusqu’au Collado Viejo de Brazato à 2561 m, en raison des chaos de rochers très mal achalandés et du vent frais sur la crête. Ne pas marcher sur sa langue en montant, et savoir utiliser la synergie du groupe pour atteindre enfin des sommets !

Après avoir longé le lac de Brazato Alto, descendre encore un peu, mais pas trop. Je vous donne un tuyau à suivre à 2200 m d’altitude, pour arrêter la descente. Suivre ce tuyau à la lettre, jusqu’au reste du téléphérique, et par de petits détours, atteindre enfin vers 18h00 ce foutu refuge qui nous nargue depuis deux heures, avec son barranco de Lavazza.

Poser son sac et se désaltérer. Pour certains, qui se sont heurtés à des plafonds de tunnel, se faire soigner par de gentilles randonneuses compatissantes. Pour d’autres goûter à la bière, installés à la terrasse au soleil, face aux sommets environnants : Argalas, Garmo Negro, Pondiellos, Picos del Infiernos, Serrato, Marcadau, et même PETERNEILLE.

PECICO, c’est le nom de notre vaste dortoir, équipé d’une salle de bain avec deux douches (séparées) et toilettes, eau chaude à volonté, le paradis des randonneurs à 2180 m d’altitude !

Savoir limiter ses efforts après 17 km plus 1260 m moins 1240 m. L’ambiance est sympathique, et même si l’on ne tend pas spécialement l’oreille au restaurant, il ne peut pas vous échapper que nous sommes en Espagne, et qu’il n’est pas toujours possible de tenir les conversations avec vos voisins.

Jeudi 3 Aout 2023 :

La nuit a été calme, et nous retardons le départ à 7h00 pour bien en profiter. Le ciel s’est enguirlandé de nuages, qui jouent avec le soleil en rampant sur les lacs de Bachimana et de Bramatuero. Le vent est très frais à l’ombre. Les isards sont suspendus dans la paroi au-dessus de nous pour nous regarder passer.

Sous les sifflets des marmottes, monter jusqu’au col du Marcadau (2527 m), en contemplant la cascade du déversoir des lacs Azules, les Pics d’Enfer et le col éponyme, Piedrafita, la Grande Fache au-dessus du lac de Pécico (comme notre chambrée), le Pic Falisse. Plus loin, c’est le Pic du Marcadau (ou Grand Muga), le PETERNEILLE, les pics des Arratilles devant le Machicobosa, et de nouveau le Serrato.

Descendre malgré les courants d’air froid dans la vallée du Marcadau, pour atteindre le refuge Wallon vers 12h30. Ce n’est pas qu’il soit vilain, mais il est controversé, il y en a qui aiment et d’autres qui le trouvent incongru. Tout ce qui est petit est mignon dit-on, lui il est grand.

Finir la descente en scrutant les pentes à la recherche d’isards ou de bouquetins hypothétiques, pour arriver vers 16h15 à la terrasse du Clot. Encore 17 km plus 540 m mais moins 1197 m tout de même !