Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La journée de reconnaissance de vendredi n’augurait pas de conditions propices à la réalisation d’igloo. Grandes rafales de vent en altitude, Anne-Marie accompagne Jean-Claude vers Anéou, André et Hervé se chargent de bois et de visite de la destination. La météo annonce quelques vagues de poudreuse à venir dans la nuit suivante. La montée à la cabane de Chérue est raide avec de grandes zones forestières en dévers, qui pourraient devenir problématiques avec une poudreuse mal accrochée au sol. D’où la décision de choisir Arrégatiou.

Toutefois la convivialité était au rendez-vous avec 14 randonneurs de Nay fêtant un anniversaire à Chérue. Redescente puis transfert sur Arrégatiou. Nous croisons Danielle et Gabriel qui nous confirment que le sous-bois est raquettable. Dépôt des bûches qui plombent nos sacs à dos. Pas de neige sur le flanc au-dessus de la forêt. La cabane d’Arrégatiou est dotée de deux pièces dont une avec cheminée, et d’une mezzanine ouvrant sur la chaleur de la cheminée. Les ruisseaux coulent en abondance, donc eau courante sur place.

Samedi matin Gabas s’est habillé de 40 cm de neige, et la route a été nettoyée. Les voitures sont stationnées au Caillou de Soques, et les 7 iglootiers dominés par des sacs respectables, chaussent les raquettes dès le parking, et entament la montée. La prairie, les zig-zags dans la forêt, la clairière sous la barrière rocheuse qui ferme le val de la Glère, la passerelle, jusque là, tout va bien. Le vent est faible, les branchettes des arbres sont rehaussées de paquets blancs qui nous bombardent spontanément de nuages rafraichissants. Il y a même le soleil pour y rajouter éclat et couleur.

C’est en remontant sur le flanc opposé, pour passer au-dessus de la forêt que nous trouvons une poudreuse importante et non accrochée aux fougères et herbes sèches non refroidies par le gel avant les chûtes de neige. Anne-Marie glisse et se tord le genou gauche. A chaud elle atteint la cabane.

 

Tiens c’est juste l’heure du pastis, nous nous installons et cassons la croute. Vite, il faut sonder, Jean a déjà tracé la base de l’édifice. Pendant que nous piétinons la zone, et que nous ouvrons une première carrière, un policier du Parc nous rejoint. Très intéressé par nos projets, il contrôle notre organisation d’association sous l’aspect sécurité. Il serait bien resté avec nous mais il fallait qu’il monte ensuite au Pourtalet. L’igloo sera terminé vers 17h, sous l’œil intéressé de quelques visiteurs profitant de la douceur de la météo. Bien régulier, symétrique, à peine gothique, bref un bel igloo ! Séance photographique devant l’ouvrage. Le temps se rafraichit, nous rangeons le matos dans la pièce du fond, et nous abordons les boissons chaudes.

Le feu tarde à prendre son rythme, mais finit par enflammer nos bûches, la chaleur est vite sensible autour de la table qui se prépare pour la soirée. Je passe sous silence le menu du jour, à la hauteur des soirées-igloos passées, voire supérieur, et qui s’achèvera avec le vin chaud au parfum épicé. Avec la fatigue la réaction à son genou et une bonne bouillotte chaude, Anne-Marie est la première au repos sur la mezzanine dominant la situation. Mais il n’y a qu’un seul igloo, on désigne donc les « bleus » (Monique et Jean-Luc) et deux « anciens » (Jean et Hervé). Transport des bulles, des matelas et des duvets, puis les individus. Certains, dont je tairai le nom, ont besoin de beaucoup d’espace pour bouger en s’installant. Quelques photos souvenirs et André vient nous apporter l’opercule de fermeture de l’accès.

Calme nuit, douce musique de certains, remue-ménages pour une seule sortie nocturne, le matin est déjà là. Retour dans la cabane pour le petit déjeuner, et l’organisation.

Il est évident qu’un autre moyen de transport est nécessaire pour Anne-Marie, dont le genou a profité de la nuit pour se bloquer et enfler. Mais le téléphone ne passe pas dans cette zone. André et Sylvie prennent le chemin de la descente et alerteront les secours vers 11h30. Le reste de l’équipe range les lieux, et préparent une aire d’atterrissage en contrebas dans la neige. Plusieurs promeneurs arrivent à la cabane pour le casse-croute.

12h15 Flap-flap-flap … Voici l’hélicoptère. C’est le Dragon 64 de la Protection Civile basé à Pau, jaune et rouge, superbe. Il se pose à l’endroit prévu et les deux infirmiers se glissent hors de portée des pales qui restent en rotation. Après avoir mis une gouttière en protection pour le genou, ils emportent Anne-Marie à dos et l’installent dans l’hélico. Jean fait passer sac à dos, raquettes et bâtons, et après un dernier salut aux pilotes, nous assistons à l’envol du taxi. Les spectateurs sont admiratifs et de nombreuses photos mémorisent cet épisode. En haut de la barrière rocheuse qui domine la cabane, les isards sont alignés sur la crête et ne perdent rien du spectacle ! L’hélicoptère s’éloigne vers le Pourtalet, puis repasse devant nous en direction du nord.

 

A peine sont-ils partis que le groupe niv2 débouche du sentier d’accès. Déjeuner au soleil, visite de l’igloo (on aurait du mettre des tickets pour l’accès : avec tous nos visiteurs on aurait sans doute fait fortune !). Nous fermerons la porte de la cabane vers 14h, pour la descente, moins chargés que la veille, avec une forêt dont la neige a déjà déserté les branches.

Après les rangements matériels à Gabas, et le traditionnel pot chez Vignau, dispersion des participants. Un bon week-end.

Epilogue : André et Hervé ont retrouvé Anne-Marie un peu plus tard aux urgences à Oloron-Sainte-Marie. Il faut le dire : même un dimanche soir, malgré leur fatigue, les personnels des Urgences, et les équipes d’intervention de la Protection Civile 64 sont des gens épatants et méritent notre respect. Merci à eux.

les premières photos

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :