Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un WE d’avant-saison s’enneige en Aspe ! Ou le BRA, donneur de frissons, de la météo !

Quelques jours avant, les plans de randonnée étaient tout autres : montée au col des Moines les raquettes bien fixées aux sacs à dos, même pas sûrs de distribuer les DVA etc. Mais la météo s’est jouée de nous : les premières annonces provoquent la recherche et les tests des chaînes à la maison. Le jeudi après-midi, Anne-Marie et Hervé, dès l’arrivée sur route seiche, nous montons à Astun, et là, le syndicat d’initiatives nous confirme la réalité : « Le col des Moines ? Mais c’est risque d’avalanche 3 pour demain et tout le WE », nous disent-ils en espagnol car ils parlaient surtout ce langage de prudence. A Peyranère le soir, avec Alain et Gabriel nous jugeons prudent de monter les chaînes, « au cas où ».

Et le lendemain c’est tout dans la ouate (celle que nous préférons), plus du vent (tarière). La reconnaissance vers la frontière près du Pas d’Aspe se déroule dans les tourbillons de neige, le froid à rafales et une visibilité très sélective privilégiant la proximité immédiate. La chaleur de la salle hors-sac du Somport nous inspire, et bien que le départ du GR vers Peyranère soit évident, c’est par la route et avec beaucoup de prudence que nous descendons.

Le gite est confortable et l’accueil est très convivial. Les derniers participants se font un peu attendre, car la neige tombe et nous ne sommes pas tranquilles. Au matin vers 9h le temps est maniable, nous montons aisément, la motivation (et les raquettes) de chacun faisant une trace bien posée dans la poudreuse. La crête nous réserve une visibilité sur Candanchu et une partie du Pic d’Aspe, avec peu de vent. Le soleil sans donner dans l’excès, est de la partie. Salle hors-sac du Somport, nous forçons le passage sur le GR et c’est vers 14h que nous bouclons le circuit envisagé. Pourquoi ne pas poursuivre un peu le GR vers le Nord ? Le spectacle est splendide, et nous papillonnons de clairière en ravin, mais sans bien comprendre le passage parcimonieusement balisé. Le temps se charge, et nous rentrons.

Dimanche matin après avoir regroupé nos effets dans la salle aux chaussures, nous repartons à onze, à neuf heures, et à pied vers le parking du Sansannet, avec des illusions de lac d’Aestens. En fait en débouchant de la forêt près de la cabane d’Escouret, une rafale chargée de grésil, nous persuade de rester à l’abri des bras des arbres chargés de neige. Le BRA (pas raccourci) du jour nous annonce un risque 4 généralisé, montant à 5 en altitude. La cabane est ouverte, et nous retenons la table pour le midi. Après un accès prudent au sentier (il faut viser au-dessus du hêtre isolé), c’est une balade dans les bois en direction des clairières au-dessus d’Espélunguère. C’est magnifique, calme et féerique. Un régal.

Retour à la cabane, puis au parking, puis à Peyranère. Nous hâtons les déblaiements, retrouvons nos voitures-igloos et démarrons sous l’annonce de la fermeture imminente de la route, sur laquelle inlassablement la neige continue de se déposer. Nous nous déchainons vers Etsaut où le « Randonneur » est fermé. Alors ce sera au « Permayou » à Accous que nous nous séparerons un peu plus tard.

Voyez les super-photos de Christine et d'Annie, elles donnent vraiment envie d’y retourner.

A bientôt ensemble pour de nouvelles aventures !

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :