Randonner en Pays basque, c'est toujours l'aventure…
Pour ce week-end, 33 girondins (mais non, ce n'est pas un pléonasme) se sont retrouvés au domaine Onorozia, non; Orozonia, non plus ! Bref, c'est à Saint-Etienne de Baïgorry. Sympathique hébergement, au demeurant. Le samedi, par le chemin de Compostelle, nous avons rejoint le col d'Arnostéguy. En voiture. Sans hésiter. Là-haut (assez modeste avec ses 1236 m), nous avons tout de suite compris ce que "prendre l'air" voulait dire. Et sous un ciel menaçant, les 2 groupes sont partis chacun de son côté. Parti vers le Sud, le groupe 1 espérait peut-être y trouver le beau temps. La tour d'Urkulu (1420 m) fut prise sans coup férir. Il est vrai que ce vestige romain datant, dit-on, de l'an 27 avant JC avait été déserté par ses occupants. Reconnaissons quand même que 13 girondins donnant l'assaut, avec leurs ponchos flottant au vent, ça peut intimider (autant que 13 Obélix…). Ce fut ensuite le lapiaz avec ses failles et ses dolines comme autant de tranchées à conquérir. Après la forêt, un chemin dans un vallon nous conduit au col d'Orgambidé (988 m). Là, plusieurs cromlechs dont certains, parait-il, pourraient avoir 40 siècles. Ah, fouler la terre de ses ancêtres … Mais qui étaient donc ces aïeuls ? Ensuite, par une petite route menant au refuge "Azpegiko Aterbea", nous arrivons à Azpégi, vaste cuvette pastorale avec ses bergeries et sa frêle vierge, juchée sur un rocher. Puis ce fut le retour laborieux jusqu'au col d'Arnostéguy, sous l'orage. Le groupe 2 est d'abord parti vers le Nord, en direction du pic Lezar Athéka et de la fontaine de Roland, sur le chemin de Compostelle. La suite fut le circuit du groupe 1, en sens inverse, avec un détour par la grotte d'Harpéa depuis le col d'Orgambidé. S'il est un endroit qui respire la tranquillité, c'est bien le site d'Harpéa. Imaginez le fond d'un vallon tapissé de verdure, un petit ruisseau qui coule paisiblement, quelques bergeries posées là, un instant de soleil… Un vrai petit coin de paradis. Le rêve s'est interrompu à notre retour au col d'Orgambidé. Si jusque là nous avions essuyé quelques averses, maintenant, c'était l'orage, toujours avec ce vent violent et la pluie qui nous fouettait. Dans ces conditions, nous avons renoncé au sommet d'Urkulu, préférant emprunter la petite route en contrebas, moins exposée. Certains ont prétendu que nous devions ces conditions climatiques détestables à nos ancêtres des cromlechs. Ils n'auraient pas apprécié que nous piétinions leur sépulture. D'autres ont soupçonné Jean-François, le seul à avoir rendu visite à la vierge d'Azpégi, sur son rocher. Que lui a-t-il dit ? Mais surtout, qu'a-t-elle compris quand on connaît la maîtrise de la langue basque par Jean-François?
Question : quelle différence y avait-il ce samedi entre les niveaux 1 et 2 ? Le premier a pris la saucée pendant 1 heure; le second pendant 2 heures.
Après une nuit étoilée, le dimanche sera tout autre. Par cols et par monts, autour des pics d'Elhorriko Kaskoa, d'Urrizpilota et Autza, tantôt dans les prairies, tantôt dans les hêtraies, sous un soleil radieux, … Bref, la paix retrouvée. Et, pour terminer ce séjour, un pot sous la tonnelle à St-Etienne. Ce n'était que des parasols, dites-vous ?
C'est là qu'après la randonnée a commencé une autre activité : la chasse aux gâteaux basques. Les commerces locaux ayant été dévalisés, certains n'ont pas hésité à aller les chercher à St-Jean Pied de Port. Chez "Artizarra", le roi du gâteau basque, au 17 de la rue d'Espagne. A la crème… et à la cerise d'Itxassou, le vrai, selon les connaisseurs.
A la prochaine. (texte de Jean-Claude, photos de Jean-Claude et
Michel) + galerie commentée du même Michel.