<< La randonnée de tous les records : 12 427 m de dénivelée positive dans la journée... La recette : il suffit d’enchaîner quatre “3000” à la suite... et de faire les comptes :
3 077 + 3 143 + 3 135 + 3 072 = ...Impressionnant >>.
Et un , et deux, et trois, et quatre !
Cent quarante et un sommets de plus de trois mille mètres sont identifiés dans les Pyrénées. En un seul week-end, quatre d’entre eux sont tombés dans le massif du Montcalm dans les Pyrénées ariègeoises.Pic du Montcalm 3077m, Pique d'Estats 3143m, Pic Sullo 3073m, Pic Verdaguer 3128m. Une symphonie en quatre mouvements.
En partant de la méditerranée, ce sont les tous premiers trois mille, l’équivalent du Balaïtous en partant de l’Atlantique.
Pourtant l’entreprise était audacieuse, avec une météo prévue hasardeuse. Depuis le Parking de l’Artigue (1180 m) juste après Auzat, la montée au refuge du Pinet (2224 m) se passe sans problème, sauf que le lac situé à moins de trente mètre a décidé de rester invisible. Un brouillard de bonne qualité, bien épais et stable. Heureusement, l’accueil chaleureux au refuge compense l’incertitude météo.
Samedi, temps mitigé, départ sept heure vingt huit, le gardien dormait encore. Le Lac du Pinet est présent dans toute sa splendeur, peu de brouillard. Dès neuf heures, le soleil est au rendez-vous et ne nous quittera quasiment plus de la journée. Vous aviez dit une symphonie de quatre sommets au menu. Et bien certains l’ont jouée piano, en deux mouvements, d’autres l’ont jouée allegro, en trois mouvements, et enfin un petit groupe de cinq l’a jouée fortissimo, et s’est offert les quatre mouvements.
Premier mouvement qui s’achève au Montcalm, dix heures trente pour la photo de groupe sur un sommet débonnaire et bien arrondi. Au loin, on aperçoit l’Estats et le Verdaguer qui tendent les bras par un sentier où l’on voit des biches courir tel l’éclair (biches à deux pattes). Allez c’est parti, le second mouvement, l’Estats est joué avant midi, et le troisième mouvement le Verdaguer y passe juste avant le pique nique pris au soleil. Près du sentier on écoute le solo d’un trompettiste qui s’entraine avec le vent qui tourne les feuilles de partition. On voit de tout dans les Pyrénées. Peut-être que le moscatel… Dans la vallée, on se prend à plaindre les malheureux englués dans le brouillard, alors que nous cuisons doucement au soleil. Pas un seul arbrisseau pour se mettre à l’ombre.
Ensuite c’est le dernier mouvement, le Sullo beaucoup plus récalcitrant. Une poignée de cinq vaillants a pu compléter la symphonie, pendant que le reste du groupe applique les conseils de récupération douce pendant la digestion.
Et pour couronner la journée, le gardien Patrick offre l’apéritif à tout le groupe. Un kir très apprécié. Mais la soirée ne faisait que commencer, car après un diner fort sympathique, nous avons été mis à contribution pour faire le spectacle. Avec Jules (le cuisinier) au violon, et Léon (Patrick le gardien) à l’accordéon, (en réalité une guitare), ce fut le karaoké délirant jusqu’à onze heures. L’ASSM s’est découvert un chœur très efficace, qui a largement surclassé le groupe de randonneurs de la table voisine..
Dimanche, journée calme, sauf que les chemins en pointillés ne tiennent pas tous leurs promesses, certains finissent en cul de sac, d’autres ne sont plus entretenus. En dehors des sentiers balisés, très difficile d’improviser, le relief très rugueux de l’Ariège ne permet pas beaucoup de fantaisies.
et des photos, il y en a chez Etienne, chez André, plus quelques-unes de Jean-Claude, que du bonheur !