La rando douce du 14.04.2025 était prévue sous la pluie mais c’est le soleil qui nous a accompagné tout au long du parcours.
35 randonneurs étaient de la partie pour cette rando de 8 km avec un départ à 9h00.
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Le parcours nous a conduits dans divers environnements : vignes-forêt-plans d’eau…
Le premier château qui s’est présenté devant nous était celui de Monbrison :
Une famille, 4 générations :
En 1922, Robert Meacham Davis, pasteur américain et commissaire de la Croix Rouge américaine, acquit Monbrison, ancienne métairie du Château d’Arsac, après s’être marié avec Kathleen Johnston, fille de Nathaniel Johnston, polytechnicien, passionné des terres de Médoc, propriétaire à l’époque de Château Dauzac (5e grand cru classé de 1855) et de Château Ducru-Beaucaillou (2nd grand cru classé de 1855). Monbrison était un petit vignoble paisible, qui abritait la résidence principale de la famille Davis.
Puis vint la guerre qui rompit le charme. En 1939, le gouvernement français incitant à l’arrachage des vignes, celles de Monbrison disparurent, puis en 1940, Robert M. Davis, citoyen américain, fut contraint par les troupes occupantes à quitter le territoire.
Quelques années plus tard, sa plus jeune fille, Elizabeth, décida de reprendre les rênes et redonna vie à ce vignoble auquel elle était attachée, accompagnée de son mari Christian Vonderheyden (jusqu’à leur séparation en 1972).
En 1976, leur deuxième fils Jean-Luc rejoint sa mère et s’occupe de la vinification jusqu’à sa disparition tragique et prématurée en 1992, emporté par une leucémie. Sa passion et son talent ont largement contribué à la qualité des vins et à la belle réputation du vignoble. Il a notamment été précurseur au sein de l’appellation de certaines techniques culturales (vendanges en vert).
Depuis lors, Laurent, le fils cadet, qui vécut aux États-Unis et y dirigea son propre négoce durant une douzaine d’années, gère la propriété familiale, qui fait désormais partie de l’Union des Grands Crus de Bordeaux (UGCB). A l’aube du centenaire, il est entouré de ses quatre enfants qui mettent chacun leurs expériences professionnelles à profit pour contribuer au rayonnement familial de la propriété.
Ensemble, ils travaillent à l’obtention de vins racés, qui allient finesse et élégance, à la fois généreux et puissants, robustes et denses, et qui expriment avec fierté leur terroir de Margaux.
La famille a entamé une expérimentation parcellaire en bio-biodynamie en vue d’une future conversion, après avoir reçu la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).
Puis nous avons continué notre chemin et sommes arrivés à travers les vignes au Château Du Tertre :
L’histoire de cette propriété remonte au XVIe siècle, lorsque Thomas de Montaigne, frère de Michel de Montaigne, épouse Jacquette d’Arsac et devient en 1590, seigneur des maisons nobles d’Arsac et du Castéra. Au XVIIe siècle le domaine appartient successivement aux familles d’Arrérac et de Ségur.
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Constitution du domaine et construction du château :
Au XVIIIᵉ siècle, la famille Mitchell y constitue le domaine du Tertre. L’industriel et gentilhomme verrier Pierre Mitchell rachète en 1724 une partie de la seigneurie et en agrandit progressivement le domaine viticole de 1724 à 1740 par plus de 20 actes notariés. Il y fait construire le château du Tertre vers 1736. Sa femme et leur fils François-Patrice complètent son œuvre avec 2 nouveaux achats en 1748 et 1749.
Classé grand cru de Margaux
Henri de Koenigswater en est propriétaire au XIXᵉ siècle. La propriété est inchangée depuis 1855, époque où les vins du Tertre accèdent à la renommée mondiale, notamment grâce au classement de 1855 qui fait du Château Le Tertre un grand cru classé de Margaux.
En 1925, le Château du Tertre est acheté par le négociant belge Achille de Wilde et conservé dans la famille jusqu’en 1952. En 1997, Eric Albada Jelgersma, homme d’affaires néerlandais, également propriétaire du château Giscours, rachète ce domaine à la famille Capbern Gasqueton, fondateurs de la VGA Médoc et propriétaires de Château Calon-Ségur. Il réalise d’importants investissements afin d’en restructurer l’ensemble. En janvier 2021, la propriété est vendue à une compagnie d’assurances qui confie pour un bail de 25 ans, l’exploitation du domaine à la famille Helfrich, propriétaire des Grands Chais de France.
Puis nous continuons notre chemin à travers vignes et forêt et arrivons au parc naturel communal des Gravières et passons à côté des étangs de la Bernade de part et d’autre et de Brade, avant de rejoindre l’arrivée à 11H30.
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Merci à tous pour la bonne humeur et la bonne ambiance durant le parcours.
Merci aussi à l’aide apportée par les animateurs présents ainsi qu’aux photographes Annie et Dominique. A bientôt sur les chemins.
Texte Gérard, photos Gérard, Annie et Dominique