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5 jours de raquettes en Haute Ubaye ( Alpes de Haute Provence)

 

Quatorze valeureuses marcheuses et valeureux marcheurs s’étaient donné rendez-vous en gare de Montdauphin-Guillestre un dimanche après-midi. Le hasard voulut qu’ils se retrouvent tous dans les rues de la magnifique petite ville de Sisteron autour de l’heure du déjeuner ! Mais ils n’y restèrent point et rejoignirent, dans les temps, Aurélien le guide de l’agence la Vie Sauvage. Deux petits fourgons de 9 places nous attendent en vallée. L’un sera conduit par le guide et l’autre par l’un de nous. Quelle responsabilité ! Chapeau pour la conduite prudente en montagne, sur petites routes enneigées et en lacets ! Nous arrivons à bon port à l’entrée de la nuit sous une neige légère au Gîte- Auberge de la Cure à Maljasset (St Paul sur Ubaye) Altitude 1900m

1er jour : Là où il y a une volonté, il y a un chemin.

La neige persistant dans sa volonté d’effacer le paysage, Aurélien bouscule le programme initial et c’est de 

l’auberge même que nous entamons notre première randonnée en raquettes. Nous n’avons aucun mal à le suivre, il nous suffit en effet de suivre le large parapluie noir qu’il arbore d’un bout à l’autre du chemin. Certain le prennent d’ailleurs pour le fils de Marie Poppins.
 Ceci dit, de temps à autre, un « Supercalifragilisticexpialidocius » bien placé pourrait être bien utile pour l’aider à tracer son sillon dans une neige humide dépassant parfois le demi-mètre. Nous remontons ainsi l’Ubaye pigmenté ici ou là de noirs rochers meringués de neige[1].

2nd jour : La montagne timide cachée derrière son voile.

Nous rejoignons en voiture la petite Serenne (rien à voir avec Copenhague) d’où nous nous mettons en route pour rejoindre la cabane du Mérandé sous des averses de neige. Montée sans histoire jusqu’à une bergerie qui, malgré le froid sensible, refuse de nous accueillir préférant rester dans sa solitude hautaine. Heureusement le soleil nous offre un peu de réconfort via de timides éclaircies. Dans la descente, nous avons droit à un super sketch de notre guide qui nous mime les postures de descente des uns et des autres. Si certains se reconnaissent, tous rient, c’est l’essentiel. Cette petite leçon ayant porté ses fruits, nous descendons tels des cabris.

À noter quand même que nous avons subi, durant notre montée, une anomalie spatio-temporelle. En effet, nous fûmes tous extrêmement déroutés lorsque, après plus de deux heures de marche, étant partis de 1500 et n’ayant cessé de monter, à la question d’Aurélien s’enquérant de notre altitude, la réponse fut : 1246m. Heureusement, rapidement une petite voix se fit entendre : Tiens, c’est curieux, il est 12h 46.

texte de Claudine et Hervé,  photos de Françoise Jean-Luc et Manu

 

[1] Expression empruntée à notre jeune guide.

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