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ASSM Rando - Randonnée du jeudi 23 janvier : Cousseau, le coucher des grues cendrées

Au départ du parking de la réserve naturelle de Cousseau sur la route Lacanau-Océan vers Carcans-Plage, 29 valeureux randonneurs sont partis à la recherche des grues cendrées par une douceur printanière (12 °C), pas de pluie et l’absence de vent.

Après 9 km dans la pinède, point de grues.

Points de grues également dans le marais de Cousseau. L’animateur nous aurait-il trompé par une publicité mensongère ? On se hèle, on s’interpelle.

Le dit animateur craint pour sa sécurité devant la horde de randonneurs énervés. Où sont les grues ?

L’escalade de la tour du Galip (20 m au moins) par petits groupes de 12 les calme pour un moment. La vue y est magnifique. Mais toujours point de Grues.

L’animateur poursuivi par la horde sauvage promet (oh, l’imprudent!) que ce sera mieux plus loin sur la plate-forme.

Et nous voici partis derechef en avant. Sur la plate-forme susdite on s’installe à 17h. Les thermos sortent, les gâteaux et autres douceurs sont distribués, les estomacs pleins tempèrent la vindicte populaire. Et l’on scrute. L’on scrute.

Mais rien.

30 mn passent, la colère gronde... puis un cri fuse. Là au loin une vingtaine de grues arrivent, grossissent dans les jumelles puis se posent hors de regard. Mais c’est tout….

On attend. On s’impatiente.

A 17h45 elles arrivent par centaines, par milliers. Les doutes retombent. On scrute. On voit. On s’interpelle. On montre. Certains trouvent le temps long mais il(s) est(sont) minoritaires.

Les voilà ces milliers, oui quelques milliers (musique de suspens….) de Grues Cendrées. L’animateur souffle, il ne sera par lynché cette fois-ci.

La grue cendrée, grand migrateur, vient hiverner dans le Sud-Ouest et sa vie va alors être une valse à deux temps.

Premier mouvement : il se nourrit dans les champs de maïs en journée avec les épis tombés au sol,

Second mouvement : le plus tard possible, il rentre dormir dans les marais (dont celui de Cousseau). Là il passe la nuit à discuter (Gru Gru) et si un prédateur approche, il va l’entendre clapoter.

Le lendemain, lorsque parait, matinale, l’Aurore aux doigts de rose, les grues repartent se nourrir dans les champs (là cela devient franchement homérique cette odyssée de l’ASSM Rando mais la Muse m’habite..... ).

Notre retour s’effectue de nuit car il est si difficile de s’arracher à tel spectacle. Le comptage de notre valeureux serre-file prouve que nous sommes toujours 29 à la sortie de la réserve.

Ensuite l’animateur ne contrôle plus rien. Il était en tête, le voilà en queue et tous de le doubler tant la hâte de retrouver les véhicules est grande. L’arrière-garde rejoint l’avant-garde dans une joyeuse cacophonie. On se perd de vue. Heureusement c’est la piste cyclable et pour se tromper faut vraiment le faire exprès (quoique…).

Sur l’air de « Tout va très bien, madame la Marquise » voici la déclinaison spéciale rando du retour :

Tout va très bien Monsieur le Président (de la rando)

Tout va très bien, tout va très bien

mais cependant, il faut que je vous dise

On déplore un tout petit rien

une bêtise

la perte (provisoire) de 3/4 des randonneurs (retrouvés aux véhicules)

mais à part ça, Monsieur le Président (de la rando)

Tout va très bien, tout va très bien

Ouf tous de nous attendre (enfin je crois) aux véhicules.

Lien vers le site du suivi de la migration des Grues Cendrées : https://champagne-ardenne.lpo.fr/grue-cendree

Texte et photos Gaëtan

 

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