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Jeudi 5 décembre 32 randonneurs étaient au départ de la randonnée . Partis à 10H05 sans pluie après rappel des consignes sur les sentiers de la dune littorale d’Hourtin/Carcans dans une bonne ambiance. Seconde par la superficie (2150 Ha) dans la région Aquitaine , la réserve naturelle des dunes et marais d’Hourtin englobe la plage, la forêt domaniale et la forêt communale d’Hourtin et s’étend de la mer aux lacs arrières dunaires et aux milieux lacustres et marécageux des territoires périphériques.

 

 

La flore est de haute valeur patrimoniale et très diversifiée . On compte 9 espèces protégées au niveau national. Les feuillus chênes verts et pédonculés se développent dans les boisements du cordon dunaire littoral. On trouve sur le site un ensemble relativement complet de reptiles amphibiens et mammifères de la région avec notamment la cistude d’Europe, le Lézard ocellé, le vison d’Europe et la loutre.

Le brochet vient se reproduire dans les rives aplanies du lac d’Hourtin et du Palus du Molua. Celui-ci de par sa situation géographique est un site favorable pour l’hivernage de nombreux oiseaux migrateurs tels la sarcelle d’hiver ou l’oie cendrée et pour la nidification de rapaces comme le busard cendré.

La valeur écologique du système dunaire littoral, des zones palus et des marais du Nord-Ouest médocain est reconnue depuis de nombreuses années. Le site joue un rôle essentiel en tant que corridor écologique favorisant les échanges faunistiques et floristiques entre les îlots de biodiversité européens, nationaux, régionaux et locaux.

La création de cette réserve s’inscrit dans le cadre d’un contrat entre l’Etat et l’ONF pour des forêts étoffant des espaces protégés du littoral aquitain.

Puis nous avons continué notre chemin et sommes passés à côté des phares d’Hourtin.

 

Ce sont des tours carrées de 27 m de haut – élévation 63m - maçonnées en briques apparentes sur soubassement de pierres . Elles sont distantes de 200 m sur un axe Nord-Sud dans les dunes littorales d’Hourtin entre l’océan atlantique et le lac d’Hourtin. La tour Nord supporte le phare toujours en activité et la tour Sud est occupée par la DGA qui y a installé une antenne.

 

 

 

 

 

 

Elles ont été construites entre 1860 et 1863 pour signaler la zone d’ombre entre la pointe de Grave et le Cap Ferret . A l’origine 2 phares sont construits pour doubler le signal.

Il a été envisagé une construction en bois mais le choix de l’argile s’est avéré pertinent pour mieux résister à l’air salin et aux intempéries. Le soumissionnaire dut construire une briqueterie à ses frais.

Les deux lanternes brillent pour la 1ère fois en 1863. En 1894 la tour Sud est éteinte. Elle est maintenant utilisée pour porter une antenne de télémesure de la DGA Essais de missiles.

HISTORIQUE TECHNIQUE DES PHARES

  • 01/09/1863 : 2 feux fixes blancs catadioptriques – huile végétale

  • 1875 – 1894 : huile minérale

  • 16/04/1894 : feux à éclats blancs toutes les 5 secondes

  • En 1894 : HOURTIN possèdera la 1ère cuve à mercure pour un appareil de grande focale

  • 1904 : vapeur de pétrole

  • 1955 : électrification

  • 1964 : automatisation

  • 1981 : télécommandé à distance – le phare n’est plus habité

Optique : lentille 4 panneaux aux ¼ de focale .

Lanterne : lampe halogène 650 W.

Portée : 21.5 miles soit 40 km.

Feux éclats blancs toutes les 5 secondes.

Puis nous avons continué notre chemin et pique-niqué vers 12H15.

 

 

 

Reprise de la randonnée vers 13H00 avec quelques gouttes de pluie sur les anciennes pistes cyclables qui permettaient aux résiniers de se rendre sur les lieux de récolte de la résine dans les forêts de pins.

 

 

 

 

 

 

 

Le résinier appelé gemmeur est celui qui récolte la gemme en effectuant des saignées dans les pins, puis il transforme celle-ci dans la distillerie. Progressivement les deux termes ont été associés et l’usage les confond aujourd’hui. Le gemmeur récolte la résine de 4 000 à 6 000 pins maritimes de sa parcelle. On le rencontre surtout de la seconde moitié du XIXème siècle à la fin des années 80. Il effectue des saignées dans les pins et récolte la gemme qui s’en écoule dans des pots de résine fixés aux arbres.

Au début la condition matérielle des résiniers était précaire. Les propriétaires des parcelles leurs laissaient à peine de quoi subsister. Un siècle plus tard la situation du gemmeur s’est un peu améliorée suite à des manifestations et des mouvements de grève dans les années 1935 – 1937. Le gemmeur est maintenant associé pour moitié au revenu de son travail. Le propriétaire fournit le matériel : pots de résines, crampons, pointes et une cabane pour l’abriter ainsi que sa famille en pleine forêt.

Le gemmeur doit se procurer et entretenir les outils. De janvier à octobre il travaille à récolter la résine et les mois d’hiver il entretient la forêt. Auparavant il percevait son premier salaire à la première récolte au mois de mai. Le soir il fallait encore entretenir les outils en affûtant le tranchant du hapchot.

Il faut 3 ans pour devenir un bon résinier, cela se transmet souvent de père en fils.

En 1968 une convention collective vient réglementer la profession. L’état français est à l’origine de l’ouverture du marché français à la concurrence étrangère dès 1952. Dès lors on a assisté à une baisse des cours de la résine et favorisé la technique américaine du gemmage à l’acide sulfurique projeté sur la plaie des pins afin d’augmenter la quantité de résine produite. A ce moment les coûts de main d’œuvre on été réduits accélérant la production de résine avec moins de résiniers : 1950 – 16 500 gemmeurs - 1989 – 76 gemmeurs.

Néanmoins la société Domaines et Patrimoine investit dans le gemmage en 2012. Une distillerie s’est installée au Porge pour traiter la résine. La production est relancée en Gironde dans la forêt du Porge, 50 ha ainsi que 50 ha dans des forêts privées du sud du département. Cette société gère également 6 000 ha de forêts dans l’est de la France et s’intéresse aujourd’hui à l’Aquitaine. Une nouvelle technique utilisant des sacs en plastique agrémentés d’adaptateurs correspondant au diamètre de la scie cloche pour réaliser les piquages d’extraction de la résine. Cette machine remplace le traditionnel hapchot.

Nouvelle idée : remplacer les sacs par des bocaux en verre clos et hermétiques pour lutter contre l’évaporation de la résine. En 2016 cette technique est brevetée et le gemmage est relancé.

Actuellement les pins sont piqués d’abord sur le flanc est puis ensuite sur le flanc ouest. A l’est d’abord car en raison du vent les pins penchent du côté est d’où une récolte plus généreuse. Les piquages se font du bas en haut à 60 cm d’intervalle jusqu’à hauteur des bras. Les pins doivent avoir 35-40 ans pour pouvoir commencer la récolte de résine .

Nous sommes arrivés à la fin du parcours après 13.4 km à 14h20. Merci à tous pour votre bonne humeur.

Merci aussi à Mauricette, François et Alain pour leur aide.

Texte Gérard, photos Gérard

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