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(article rectifié et complété par rapport au précédent envoi)

 

 

En cette belle journée d’avril, le mois pendant lequel il ne faut pas se découvrir d’un fil, notre troupe de joyeux randonneurs a remonté le cours de l’Eau Bourde et celui du temps.

 

 

 

 

 

 

 

En effet, nous avons commencé par démarrer cette randonnée par le prieuré de Caillac et son moulin, sur la commune de Gradignan.

Ce prieuré était au départ l’hôpital Notre-Dame et son église, et c’est au croisement d’une rivière et du chemin qu’empruntaient les pèlerins depuis le  XIIe, qu’a été fondé cet ensemble au XIIIe. C’est ensuite devenu un prieuré à la fin du XIVe début XVe, avec des revenus provenant de granges, de maisons louées, de moulins et de vignes.

La révolution passant par là, c’est devenu un bien national, puis une poterie au milieu du XIXe et par la suite une verrerie. Pendant la seconde guerre mondiale les armées italiennes et allemandes s’en servaient de garage pour les véhicules des occupants du château de Tauzia tout proche.

À la libération il y avait plus urgent à faire que restaurer cet ensemble. Dans les années 80 la commune crée une déviation de la RN10, restaure les bâtiments , et met en valeur ce patrimoine historique.

Chemin faisant nous arrivons au moulin de Montgaillard.

Comme la plupart des moulins qui s’égrainent le long de l’Eau Bourde, ils ont été construits entre le XIIe et XIIIe

Moulin à farine, il cesse son activité au XVIIIe siècle, sans doute par défaut d’entretien, pour reprendre son activité en 1844 et jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Durant la 1ere partie du XXe siècle, il sert à broyer les fèves de cacao, de 1936 à 1939, on l’utilise pour fabriquer des pains de glace.

Il est acheté et restauré par la commune en 1983.

Nous continuons notre voyage dans le temps pour arriver au moulin d’Ornon.

Il apparaît dans des écrits du XIIe siècle comme appartenant aux comtes de Bordeaux, alors fief anglais.

Il prend le nom du lieu au XIXe siècle, mais n’a aucun lien avec l’ancien château d’Ornon.

C’est un moulin à farine jusqu’au début du XIXe siècle, il fut ensuite utilisé à partir de 1860, pour la pulvérisation du silex.

En 1878 la maison bordelaise Jacquemet en fit l’acquisition, y créa une fabrique de tapis et couverture, y installa des métiers à tisser et à carder.

De 1900 à 1920, on y trouvait un élevage de truites.

Acheté par la commune en 1978 le moulin servit de 1981 à 1991 au CNRS afin d’expérimenter un élevage d’écrevisses.

Nous passons ainsi sur le site du moulin de La Roque dont seul un panneau nous rappelle son existence.

Les origines de ce moulin remontent au XIIe siècle.

En 1423, il est cédé par Arnaud Miqueu, jurat de Bordeaux au XVe siècle, aux moines de l’abbaye de St Seurin de Bordeaux.

Le nom apparaît dans une transaction notariale le 17 avril 1452. Il est situé entre le château d’Ornon et un moulin « drapey ».

En 1536, Arnaud de l’Estonnat, riche marchand, signe une reconnaissance aux religieux pour ce moulin.

Dès lors, il dépend du domaine de la Roque dont le siège principal est le château de l’Estonnat de Gradignan. Il fut ainsi dans le patrimoine de la famille Montaigne au XVIIe siècle. Le Moulin disparaît des cartes au cours du XVIIIe siècle.

Notre voyage dans le passé s‘achève en arrivant au moulin de Rouillac, sur la commune de Canéjan. Ce moulin est le dernier vestige du passé sur l’amont de l’Eau Bourde. Il apparaît dans des textes du XIIIe, c’est un moulin drapier à l’époque médiévale. Comme beaucoup d’autres moulins il devient un moulin à farine, mais également une scierie au début du XXe, et fini par être abandonné. La commune de Canéjan le restaure, aménage l’écluse située un peu plus en amont et crée également une échelle à poisson.

Nous quittons le chemin qui longe le cours de l’eau bourde rendu impraticable par les crues de ces dernières semaines, pour nous engager dans la forêt. Nous cheminons parmi les pins, les chênes et les hêtres.

Arrivé au site de la Joncière nous faisons demi-tour, en marchant dans cette très belle forêt de Canéjan pour regagner notre point de départ.

Après environ 11 km parcourus nous regagnons nos voitures, partageons un goûter que des randonneuses ont si gentiment préparé et nous nous saluons, pour nous retrouver à la prochaine randonnée.

Merci à tous les participants pour votre accueil et à très bientôt pour de nouvelles aventures.

Texte Lionel, photos Francois

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