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A la poursuite de la rivière fantôme….. à Saint-Médard-en-Jalles

Le 28 février 2024, une rando de 12 km avait permis de voir de près les crues du ruisseau du Monastère, celui-ci coulant de façon exceptionnelle jusqu’à la Jalle de Saint-Médard qu’il rejoint vers les sources d’eau potable du Thil (voir article du blog).

Depuis un mois, la décrue s’est mise en place et les pertes du cours d’eau vers les calcaires sous-jacents l’ont asséché au moins dans sa partie aval, côté Saint-Médard.

On parle de perte lorsqu'un cours d'eau disparaît, totalement ou partiellement, par infiltration. Le cours d'eau devient alors souterrain pour rejoindre la Jalle par le sous-sol.

C’est en effet un cours d’eau qui ne rejoint pratiquement jamais la Jalle, il se perd avant dans les terrains constitués de calcaires marins d’âge Oligocène (déposés entre -34 à -23 millions d’années).

Pour cette quête, en parodiant l’auteur classique Corneille :

Nous partîmes cinquante, mais par un coup du sort

Nous nous vîmes quarant’six en arrivant au port

4 randonneurs ont préféré, avec l’accord de l’animateur, rentrer chez eux à pied…. vu qu’on passait à proximité de leur domicile.

Nous avons donc eu le privilège d’emprunter le cours d’eau maintenant asséché et de constater de visu les différentes laisses de crues.

Le terme « laisses de crue » désigne toutes traces laissées par le niveau de l’eau lors d’un épisode de débordement remarquable. Ces marques témoignent des plus hautes eaux atteintes.

Dans le cas présent il s’agissait de dépôts de sables entraînés par les flots, de débris flottés (branches et brindilles) coincés dans la végétation ou le grillage du périmètre de protection des captages d’eau potable.

Nous avons pu constater également l’importante érosion occasionnée par les flots avec les Racines (après Corneille, cela reste cohérent…) des arbres mises à nu en travers du chemin et des figures d’érosion à l’aval avec des surcreusements. Par endroit le calcaire à coquilles fossiles de l’Oligocène, mis à nu, qui laisse apercevoir, peu pudiquement, l’écaille de ses moules..,

 

Après atteinte et traversée de la Jalle au pont de la piste cyclable, le retour s’effectue par le bourg de Gajac et la plaine des sports en bord de Jalles où la bambouseraie nous propulse en Asie du Sud-Est.

 

 

Nous nous apercevons alors qu’un être demi-tigre et demi-anorak à col de fourrure participait à la randonnée (voir photo).

 

 

 

 

 

Après pertes (sous contrôle) de quelques randonneurs et traversée des bois du domaine du Bourdieu, nous retrouvâmes nos véhicules au point de départ après 8 km. Et nous nous vîmes quarant’six en arrivant au port.

texte et photos de Gaëtan

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