Cauterets - N3

8 Août 2018

Séjour du 20 au 22 Juillet 2018

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Vendredi 20 : de Bordeaux au refuge Wallon (ou du Marcadau).

Comme prévu, les 9 participants (4 F & 5 H) sont arrivés au Pont d'Espagne, parking des Puntas (1460 m), aux environs de midi. Puntas de diou, le brouillard y était avant nous et, brusquement devenu radin, le thermomètre n'affichait plus que 14 degrés.

Le temps d'enfiler une petite laine et il est temps de régler son sort au pique-nique, non sans que soient émis quelques commentaires sur la longueur et la grosseur... des sandwiches de certains.

Histoire de se réchauffer mais, aussi, d'assurer le gîte pour les prochaines nuits, nous v'là partis pour le refuge Wallon (1865 m), gentille balade de 8 km, mais toujours dans le brouillard. Le refuge ? Toujours le même depuis plus de 20 ans, extérieur, intérieur et service. Le potage au dîner fut fort apprécié... De même que les deux couvertures sur le lit.

Samedi 21 : du haut de ses 3005 m, la Grande (se) Fache.

Qu'annonçait la météo ? En résumé, qu'en dehors d'une éclaircie en milieu de journée,

nous ne verrions pas grand-chose. Effectivement, ce matin comme la veille, le panorama est très limité et la Grande Fache, visiblement (façon de parler) contrariée, n'a pas l'intention de se montrer. D'ailleurs, la verrons-nous ? Y grimperons-nous ? Alors ! Pile, on y va. Face, on y va. Et puis, ce n'est qu'à 6 km ! Mais qui est le rabat-joie qui a ajouté : "et 1200 m de dénivelée" ?

Chemin faisant, physiquement tout au moins, nous nous élevons... et le brouillard itou. Soudain, profitant d'une déchirure des nuages, comme une coquette, la Grande a fait une brève apparition. A ce que nous en avons aperçu, elle semble plutôt... rugueuse. Pour arriver jusqu'à son pied, le col de la Fache (2664 m), il paraît que nous aurions traversé de nombreux névés. Ah bon ! Mais le ciel est dégagé et le sommet convoité n'est que 341 m plus haut et à 530 m... à vol d'oiseau. Ce qui fait une pente de seulement 64 %. Mais alors, il va falloir mettre les mains ? Et oui, et probablement aussi les pieds. Ce qui fût fait tout en profitant du décor aussi bien du côté de chez nous que du côté espagnol. Et tout ça grâce à... l'éclaircie du milieu de journée.

Pour certain(e)s, c'était leur premier "3000" ; pour d'autres, peut-être le dernier.

Et le retour, me direz-vous ? La même chose qu'à l'aller, mais dans l'autre sens, avec quelques distractions sur les névés.

De retour au refuge, nous avons chaleureusement remercié... l'éclaircie à qui nous devions la réussite de cette virée avant de tomber nez à nez avec 5 randonneurs de l'ASSM qui faisait un niveau 2 dans le secteur. Ils arrivaient des Zoulettes !? A les voir, le doute ne nous effleura même pas... Pour ne pas paraître ridicules, nous avons fait comme si nous connaissions. Nous avons pourtant très vite sympathisé au point de prendre un pot ensemble.

A tiens, au dîner, il y avait de nouveau du (bon) potage... et, pour la nuit, toujours deux couvertures.

Reconnaissons quand même qu'en période de canicule, un peu de fraîcheur la nuit est appréciable !

Dimanche 22 : le tour de la Cardinquère, en niveau 23.

Un niveau 23 ? Réalisant le même circuit et partant du principe que plus on est de fous..., les deux groupes n'en ont fait qu'un. Côté météo, à quelques détails près, c'est un "copier/coller" de la veille.

Cet itinéraire donne l'occasion de voir 5 lacs. Le brouillard est toujours là mais il se dissipe au fur à mesure où nous montons, ce qui nous permet de profiter du lac Nère (2309 m), le premier de la série. Le suivant, le lac du Pourtet (2422 m), sera le point culminant du jour. De là, nous plongerons, sans gêne, vers les 3 lacs de l'Embarrat avant de retrouver le vallon du Marcadau et son gave. Nous le suivrons jusqu'au Pont d'Espagne où la célèbre cascade nous est apparue bien plus nette que le vendredi.